PPH avec des personnes handicapées

Conférence d’Olivier Meynier

Olivier ne parle pas du tout. Il a commencé à bénéficier de la psychophanie à l’âge de 16 ans, il en a maintenant 40 et n’a cessé de pratiquer ce mode de communication qui a révélé sa grande intelligence et tout son savoir. Après avoir fait des études supérieures en Sciences, il a écrit trois livres.
Lors du forum organisé le 19 mai 2019 par l’association « Terres de Braise », il a fait sa première conférence au même titre que les autres conférenciers. Une tierce personne a lu son texte et il a répondu ensuite en direct aux questions de la salle avec le soutien de sa facilitante.
Dans cette conférence, il explique le grand bénéfice qu’il a tiré de la psychophanie:
« Le langage de l’Être profond, intime, invisible, me conduit parfois avec souffrance, ou avec tolérance, ou encore élégance à exprimer le joyau qui est là en moi et qui me permet de toucher et de vivre avec le trésors des autres mondes sans limite« .

Conférence dOlivier à Nantes

Témoignages de parents

Photo Nouvelles Clés n° 14

Ces témoignages ont été recueillis à partir de lettres que j’ai reçues, de textes parus dans les bulletins tmpp ou de bandes vidéo.

Charlotte (bulletin n°1 avril – 1996)
La mère de Charlotte exprime de façon poétique ce que la CF a apporté à sa fille, une enfant atteinte du syndrome de Rett.

« Cela fait six ans que ma fille Charlotte pratique la CF, au rythme d’une séance tous les quinze jours. J’ai été convaincue par la joie qu’elle a exprimée dès la première fois. Je ne l’avais jamais vue aussi heureuse. J’ai découvert que son niveau intellectuel était bien supérieur à celui que je lui prêtais. Désormais je lui parle de pièces de théâtre. J’ai appris aussi à connaître les sujets qui l’intéressent, à lui proposer des choix pour les repas et les sorties par exemple. » (Déclic n°70 – octobre 2000)



Dans cette vidéo (2:33) présentée lors de l’émission « Témoignages santé » du 5 avril 2001, un père
témoigne des progrès qu’il constate chez son fils.

Témoignage de parents (bulletin n°1- avril 1996) Les parents de S, autiste mutique, font part des progrès de leur fille. Celle-ci tape de façon presque autonome 2:35)

La CF avec un enfant trisomique 21 (bulletin n°6 – septembre 1997)
Les parents d’un enfant trisomique de 12 ans, qui parle un peu, expliquent comment la CF lui a permis de découvrir un nouveau moyen de communication.

Première rencontre avec un traumatisé crânien (bulletin n°6 – septembre 1997)
Nicole Oudin,orthophoniste, a été contactée par la femme d’un traumatisé crânien. Elle présente ses conclusions sur l’utilisation de la CF dans ce cas.

Témoignage de la mère d’un enfant trisomique 21 (bulletin n°11 – décembre 1998)
La mère d’un garçon trisomique de 14 ans fait part de l’apport de la psychophanie pour son fils.

Sculpture sur terre réalisée par A.-M. Vexiau

Extrait du journal de M. jeune traumatisé crânien en phase d’éveil de coma (bulletin n°15 – décembre 1999)
Marie-Christine Le Coz, infirmière et parent, a utilisé la CF avec Marie-Paule Boudier comme facilitante pour son fils Maël durant la phase d’éveil de son coma. Elle fait part de tout ce que la CF lui a apporté ainsi qu’à son fils

Soeur de l’homme de Pierre (bulletin n°11- décembre 1998)
Nelly Robert enseignante découvre la psychophanie à la suite de la mort de son frère Pierre (cf chapitre 25 du livre « Je choisis ta main pour parler).

Je ne peux pas ne pas y croire (bulletin n°22 – septembre 2001)
D.-M Ribadeau-Dumas explique comment sa fille, qui dit quelques phrases et soliloque sans valeur de communication, a enfin pu s’exprimer grâce à la CF.

Lettre à France Inter (bulletin -15 juin 2002)
Après une émission de France Inter traitant la CF d’escroquerie, une femme souligne que, pour sa soeur c’est le seul moyen de s’exprimer.

E. 16 ans 1/2. atteinte du syndrome de Rett, pensionnaire.
Une première séance de CF effectuée aux vacances précédentes, deux mois auparavant.
Nous ne reconnaissons plus E. L’agressivité a totalement disparu, nous avons découvert une autre fille sensible, calme, intéressée, concentrée, et surtout « reconnue » autrement que comme une enfant par les autres et par nous-mêmes.
Tu ne peux pas savoir le baume au coeur et la joie que tu nous as donnés par cette renaissance. Je ne te remercierai jamais assez d’avoir mis E. sur cette machine magique. […] Je me suis remise en question après ce que E. m’a écrit et même si c’est du passé elle a raison de me le reprocher: ce qui expliquait son agressivité

C. 20 ans, autiste
Nous nous sommes engagés avec circonspection dans la CF, avant d’y être entraînés par les changements profonds et manifestes constatés par tout son entourage dans le comportement de notre fille au bout de quelques mois. Son application, son assiduité inhabituelle à la pratique de ce « langage », les nouvelles relations qui s’établissent, fondées sur une perception différente de l’autre, de ses sentiments, de son attente, sont des arguments convaincants à nos yeux.

ONISEP

F.-X. 11 ans, autiste
Notre fils pratique la CF depuis 3 mois chez Madame Vexiau et parallèlement de mieux en mieux à la maison. Dès le départ nous avons été impressionnés et bouleversés. Nous ne nous rendions pas compte de tout ce qu’il avait à nous dire car il est complètement mutique. On se doutait de beaucoup de choses, mais maintenant on a la preuve qu’il est intelligent.
C’est à la fois un petit garçon comme les autres parce qu’il aime les voitures et connaît beaucoup de gros mots, et très différent des autres dans la mesure où il est très mûr quand il parle de son handicap ou de sa maladie. I
Nous avons réalisé qu’il était très intelligent et qu’il avait de la mémoire et cela, nous n’aurions jamais pu le savoir car il a l’air complètement inattentif quand il regarde la télévision ou qu’on lui lit des histoires.
On se rend compte qu’il a retenu beaucoup de choses sans qu’on le sache.
C’est du gâchis quand on ne pratique pas la CF parce qu’on passe à côté d’énormément de choses et c’est très important pour leur avenir car il va falloir trouver des solutions qui tiennent compte de leur intelligence et de leurs possibilités.
La CF ne guérit pas de l’autisme, c’est évident, mais elle permet à des milliers d’autistes de pouvoir enfin communiquer et livrer la richesse de leur monde intérieur, leurs angoisses, leurs pensées enfin. Et que dire des familles bouleversées par la découverte de celui ou celle qui n’avait jamais pu parler!
F.-X. a tapé le 8 décembre dernier à la maison : « J’annule la nuit de la vie. Ce qui se fait est vrai vrai vrai. »

A. 13 ans, autiste
J’ai une fille de 13 ans. Depuis le mois de juin 1994, nous sommes au courant de la communication facilitée et essayons de l’utiliser avec A. Le succès est relatif. En effet, nous sommes persuadés qu’A. est intelligente et qu’elle comprend tout ce qu’on lui dit. Elle a prouvé qu’elle savait lire, calculer et même jouer du piano, mais elle ne veut utiliser la méthode que pour obtenir de la nourriture, car elle est très gourmande et par conséquent assez forte. Ce n’est qu’avec Madame Vexiau qu’elle accepte de « parler » de ce qu’elle ressent.
A. a commencé a tapé une première fois avec Madame Vexiau en juin 94 et une deuxième en septembre. Au mois de novembre 1994, A. a eu une pneumonie assez sérieuse dont elle ne semblait pas guérir : elle ne riait plus, elle était toujours fatiguée, elle ne voulait plus rien faire.
Nous étions tellement découragés que nous avons téléphoné à Madame Vexiau qui a accepté de la recevoir. Madame Vexiau a reçu A. toute seule dans son bureau. Au bout de vingt minutes, elle nous a montré ce qu’A. avait écrit. C’était bouleversant : en effet A. avait dit, en français (la langue maternelle d’A. est le néerlandais) à peu près ceci : « Maman a dit que je vais mourir, maman pense que je suis malade, je ne suis pas malade, mourir, mourir… » Il y avait plus de fautes d’orthographe, mais voilà l’idée !
D’après Madame Vexiau, A. avait senti que j’étais découragée, que je pensais qu’elle n’allait pas guérir. Il fallait donc être plus positive. Elle a dit à A. qu’elle n’était pas malade, qu’elle devait maigrir et bouger plus, et qu’il n’était pas question de mourir.
Nous sommes rentrés à la maison et A. a commencé à sourire dès le soir même. Le lendemain elle se sentait manifestement mieux, et maintenant trois semaines plus tard, elle rit, elle est beaucoup moins gourmande et mange beaucoup moins. Elle fait de sérieux efforts pour bouger: elle fait du vélo (environ 6 km par jour) et elle accepte de se promener. Inutile de dire qu’elle se sent beaucoup mieux. Elle commence même à taper à la machine. Elle n’exprime pas encore ses sentiments, mais elle dit ce qu’elle veut faire, qu’elle a peur de rouler sur un vrai vélo…
Nous faisons surtout attention de ne plus parler d’elle lorsqu’elle est là. Nous essayons de lui parler comme à une enfant de 13 ans qui comprend tout ! Pour nous cela a été une révélation !

A. 14 ans, autiste
La première fois que nous sommes allés chez Madame Vexiau, le début se la séance a été terrible: A. hurlait et il s’est roulé par terre pendant trois-quarts d’heure. Je suis sortie et lorsque je suis revenue, il était extrêmement calme et Madame Vexiau m’a montré ce qu’il avait tapé. Je n’y croyais pas et j’ai pensé: il ne faut quand même pas exagérer! Mais mon mari, qui est psy, a trouvé cela très intéressant et m’a encouragé à continuer. Pour lui qui était très déprimé d’avoir cet enfant et qui souffrait énormément de le vivre tous les jours, cela lui a fait beaucoup de bien et l’a sorti de sa dépression. Mon fils aîné qui souffrait également beaucoup de la situation s’est mis à habiller pour la première fois son petit frère.
A. se frappait énormément le visage depuis plusieurs mois. Cela s’est intensifié de manière catastrophique, nous ne savions plus quoi faire. Il était plein de bleus, je ne pouvais plus le sortir dans les magasins, il y avait réunion de synthèse sur réunion de synthèse dans son établissement pour essayer de comprendre…
A. en a longuement parlé avec Madame Vexiau qui l’a fait se regarder dans un miroir. Il a écrit sur le clavier qu’il avait une bille de clown, qu’il ne se reconnaissait pas. Depuis il s’est frappé de moins en moins et maintenant il ne se frappe plus du tout, même lorsqu’il est en colère. Il a pleuré pendant vingt minutes en sortant de chez Anne-Marguerite Vexiau parce qu’il ne voulait pas la quitter.
A. a fait des séances de psychothérapie cinq fois par semaine pendant des années, mais jamais je n’ai éprouvé cela.

M. 35 ans, autiste
Avec la CF, j’ai surtout constaté des changements dans la manière dont je regardais M. Le regard qu’on posait sur lui était celui qui découle des tests TEACCH, alors que depuis qu’il va chez Anne- Marguerite Vexiau environ une fois par mois et que l’on travaille dans ce sens dans l’établissement où il est pris en charge actuellement, ce n’est plus le même. Je ne vois plus mon fils de la même façon, je m’adresse à lui comme si c’était Monsieur tout le monde, et non comme à un enfant qui a des problèmes particuliers, qui comprend difficilement, et avec qui on n’a pas la même intonation.
Par contre mon mari a tendance à réagir de la façon suivante en pensant : puisqu’il est capable d’écrire – il est vrai qu’il a écrit des choses tout à fait époustouflantes, on ne pouvait pas soupçonner qu’il savait tout cela – il nous a dupés jusque-là. Il est capable de tout cela alors qu’on le croyait handicapé ! Il a du mal à l’accepter.

C. 5 ans, autiste
J’ai trouvé qu’il était très important que C. exprime ses émotions : elle a pu parler de plusieurs séparations qui l’avaient beaucoup choquées et on a pu parler avec elle de ce qu’elle avait écrit. On a vu qu’elle était très soulagée. Cela soulage beaucoup un enfant quand il voit qu’on a saisi ses peurs et ses émotions.
C. s’intéresse de plus en plus à des images, des livres ou des revues. Je peux maintenant la laisser seule dans sa chambre. Elle a beaucoup à faire lorsqu’elle est seule et s’occupe positivement.

F. 19 ans 1/2, autiste
Pour nous c’est une véritable résurrection. Tous les docteurs étaient très sombres. Lorsqu’il était petit il avait les quinze critères de l’autisme alors qu’il en suffit de six pour faire un diagnostic d’autisme.
F. a traversé la période d’adolescence : c’était l’enfer. Il avait un comportement tel qu’on ne pouvait l’emmener nulle part : il ne supportait pas le changement, et en particulier il refusait d’aller dans les immeubles modernes. Anne-Marguerite Vexiau est donc venue dans son institution où il a tapé pour la première fois. Ensuite il est venu sans histoire à son cabinet dans un immeuble moderne. Il a même pris l’ascenseur.
J’avais été obligée d’équiper ma voiture avec un grillage pour éviter d’avoir un accident. Depuis trois mois, F. va à l’avant dans la voiture de son éducateur et accepte la ceinture de sécurité. Il supporte mieux le bruit des travaux, il sourit et il est franchement heureux lorsqu’il va chez Anne-Marguerite où il exprime qu’on le reconnaît intelligent.
À l’école, comme il était l’un des plus touchés, la plupart du temps on ne lui disait pas bonjour. Quand on a su qu’il tapait à la machine, on a commencé à lui dire bonjour et F. dit maintenant bonjour à tous les enfants.
Toute la famille et l’environnement parle d’un miracle. Quand on l’a connu il y a deux ou trois ans ! C’est une métamorphose !

F . handicapée mentale
Je suis prête à témoigner de ce que la CF a changé :
– dans ma communication avec ma sœur F. privée de parole
– et surtout sans son comportement qui évolue de jours en jours.
En tant que sœur de personne handicapée, il était très important pour moi de réintégrer F. dans la société, de la considérer comme une personne à part entière. La CF a permis et permet encore cette longue réhabilitation ou j’aimerais dire cette longue renaissance. Avant ma sœur était une légume, aujourd’hui elle renait. Et de toute part les gens qui la côtoient observent la différence.
C’est à nous de choisir: Veut-on que les handicapés soient des personnes à part entières ou souhaitons-nous qu’elles meurent à petit feu? […] Avant j’aurais préféré qu’elle soit morte plutôt que de la savoir mourir à petit feu, aujourd’hui je remercie d’avoir rencontré la CF et je sais que F. pense la même chose.

M., autiste
Ce soir, j’ai la tête en feu ! Je viens de voir et d’entendre ce qui a été dit sur la CF au journal télévisé sur la 2 JTet j’en suis outrée, folle de colère ! Ces propos diffamatoires et illogiques de la part de ceux qui ne savent pas et qui font l’information !
Je viens vous témoigner tout mon appui et je veux de toutes mes forces faire quelque chose, mais ce sera avec vous et selon ce qui vous agréera. Je voulais leur écrire et leur crier toute mon indignation. Leur dire que mon fils, autiste mutique, a tant changé avec la CF, que grâce à la pratique de la CF je sais qu’il comprend tout, qu’il a des désirs que j’ignorais avant qu’il me le dise par la CF. Car moi JE SAIS que c’est lui qui écrit, qui nous dit maintenant ce qu’il a au fond du cœur, qu’il exprime ses demandes et que tout a changé pour lui. Il ne fait plus de crises, il parait heureux, plus en harmonie avec tout le monde.

R., atteint d’un Locked in syndrome
Madame Vexiau,
Je voudrais vous dire le bonheur d’une famille qui, grâce à la CF, communique après 23 années de silence.
En effet, mon frère R. a eu un accident de la route, il s’est retrouvé dans un, état de locked in syndrom mais ceci n’a pu être établi que depuis quelques mois ; son accident date de 1983.
Les médecins, les assureurs, les kinés, bref tous nous ont pris pour des fous parce que nous refusions de baisser les bras ; aujourd’hui c’est le neurologue S. avec son imagerie cérébrale qui a apporté la preuve irréfutable que le cerveau de mon frère réagissait d’une manière proche de la normale. Je veux le rencontrer bientôt pour lui parler de la CF et demander s’il peut étudier ceci avec mon frère. Ce monsieur est un des plus grands spécialistes du cerveau. Preuve sera donc faite pour arrêter les commentaires imbéciles.

Témoignages de professionnels

La Communication facilitée à l’HP (bulletin n°6 – septembre 1997)
Stage pratique et tout débuts de mise en oeuvre de la CF en HP

Petit compte-rendu d’un stage pratique en CF (bulletin n°7 – décembre 1997)
Eric Périat, socio-éducateur à l’EPSE de Collonge-Bellerive (SUISSE)

Quelques réflexions autour du stage pratique en CF (bulletin n°8 – mars 1998)
Julia Joseph Auguste (infirmière), Sylvie Le Huche (psychologue)

Nos débuts en CF (bulletin n°22 – septembre 2001
Lucien Jacquement et Emmanuelle Vincent expérimentent la CF après un stage chez Anne-Marguerite Vexiau. Ils font part de leur doutes puis de leurs découvertes.

Réflexion sur l’approche de la CF et de la psychophanie (bulletin n°23 – décembre 2001)
Patricia Richaut, thérapeute énergétique, fait part de ses réflexions sur l’apport de la CF et de la PPH pour le facilité et sur la façon dont le facilitant doit aborder ces méthodes.

La Communication facilitée : un espoir pour Alzheimer (bulletin n°15 – décembre 1999)
Edith Le Rochais, psycomotricienne, directrice de l’accueil de jour « Le grand platane » (Perpignan) et Ghislaine Mary, association « handicap et communication » (Perpignan) rendent compte de l’apport de la psychophanie pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

Dans un service de soins palliatifs (bulletin n°23 – décembre 2001)
Martine Garcin, thérapeute, facilitante en psychophanie, fait part de son expérience dans un centre de soins palliatifs, « une aide merveilleuse pour les personnes qui sont sur le point de nous quitter ».
La CF en soins palliatifs (bulletin n°25 – juin 2002)
La psychophanie avec une personne âgée, presque paralysée et privée de langage.