Les tests de validation

De nombreux tests ont été réalisés pour valider la CF et prouver que c’est bien le
facilité qui frappe sur le clavier. Aux cours de ces tests, on montre généralement un objet
ou une image au facilité qui doit ensuite en frapper le nom sur le clavier avec l’aide
d’un facilitant qui ne les a pas vus. Ou encore on pose des questions au facilité sur
des éléments précis (le prénom de sa soeur par exemple ou le film qu’il est allé voir
la veille) alors que le facilitant ne connaît pas la réponse.
Les résultats souvent
négatifs à ces tests empêchent la CF et la psychophanie de se développer comme elles le
devraient. De ce fait, elles prêtent le flanc à toutes les critiques.
Ces épreuves ne reproduisent pas les conditions normales de
pratique de la CF et de la PPH, utilisée soit pour faire des choix, soit pour exprimer des
émotions. La PPH n’utilise pas les canaux de l’expression volontaire en réponse
à une question.
Elle touche à un niveau de conscience plus profond, à celui de l’intuition, des
émotions et de la créativité, régi plus spécifiquement par l’hémisphère droit du
cerveau, et non à celui de la pensée consciente, du traitement du langage, de la logique et
de l’analyse, orienté sur les détails factuels, plutôt régi par l’hémisphère
gauche.
(0:43) |
Donna Williams, une autiste verbale de haut niveau, a beaucoup de mal à répondre à une question imprévue. Elle explique dans cette vidéo que la conscience et l’intention bloquent les mécanismes. |
Les personnes valides ne peuvent pas davantage satisfaire à ces tests que les personnes en situation de handicap.
J’ai fait l’expérience avec mon mari qui travaillait à l’époque au
Ministère de l’Equipement dans la grande Arche de la Défense. Il me parlait souvent du
nouveau collaborateur avec lequel il était en lien étroit et dont je ne connaissais pas le
nom.
Tout en le facilitant, Je lui ai demandé son nom. Il n’a pas réussi à me le
donner, mais il a frappé: je peux l’appeler garçon
d’ascenseur.
« C’est exactement ça, me dit-il. Nos bureaux sont à
deux étages différents, et il n’y a pas d’escalier pour aller de l’un à l’autre.
Nous devons prendre très fréquemment l’ascenseur pour nous rejoindre… »
J’avais
une validation de ce qu’il avait frappé venait bien de lui, mais je n’ai pas
réussi à lui faire dire en CF le nom de son collaborateur.
Il est vrai que les tests mettent les personnes en situation de handicap dans un contexte
stressant. Elles ont peur de ne pas réussir, car elles savent qu’on attend d’elles
qu’elles fassent leurs preuves. On exerce sur elles une pression qui les met mal à l’aise.
Je
ne peux pas répondre parce que tu veux le savoir. La volonté coupe la chance de
trouver.
Mais mon mari n’était nullement stressé et n’y arrivait pas mieux !
Extraits vidéo de l’expérience (4:55) |
Une expérience faite avec le Pr Haffelder (CR de l’expérience au Conseil d’Administration de TMPP), certes limitée et dans un cadre trop peu rigoureux, semble montrer des interactions entre le cerveau droit du facilité et le cerveau gauche du facilitant. |
La recherche de la réponse
Lorsque le sujet ne retrouve pas le nom de l’objet représenté sur l’image qui lui est présentée, tout se passe comme s’il allait chercher chez l’autre la réponse. Comme si la seule qu’il pouvait donner était celle que se représentait mentalement le facilitateur, parce que la plus prégnante.

J’ai moi-même essayé de valider la méthode à l’aide de ce type d’épreuves.
Je
commençais par montrer à mes patients une image que je regarde avec eux. Ils tapaient sans
aucune difficulté le nom de l’objet représenté. Si je ne regardais pas l’image,
ils ne trouvaient pas la bonne réponse :
Grand vide, le mot ne vient
pas. J’arriverai à débloquer quand tu auras trouvé la bonne
réponse. La manie de chercher les mots dans ta tête fait que je ne peux pas retrouver le
mot parce que tu ne le sais pas.
Ce n’est qu’au bout d’un long entraînement en CF que cet exercice est possible, et seulement pour ceux qui ont les capacités sensorielles, cognitives et motrices suffisantes, lorsqu’ils commencent en CF à regarder le clavier et à frapper en conscience de manière volontaire.

Je repense à ce que Pierre, autiste de haut niveau, m’expliquait: « Je lançais les questions qu’on me posait et j’attendais la réponse. C’est comme un ordinateur ou un annuaire téléphonique. On lui pose une question. Il passe en revue tout son listing pour sortir la bonne réponse. Le fichier est encombré parce qu’il est surchargé d’informations. J’attendais la réponse. Cela me prenait quelquefois un temps considérable, ce qui fait que la bonne réponse n’était plus adaptée, et je devais recommencer pour rectifier la réponse qui n’avait plus de sens jusqu’à ce que cela devienne instinctif. »
Il m’expliquait aussi qu’il cherchait la réponse dans la tête de sa mère : « Mais que voulez-vous, me disait-il, quand on ne sait pas la réponse, on est bien obligé d’aller la chercher ailleurs ! J’ai appris les articles du code de la route en lisant dans la tête de ma mère, et j’ai obtenu trente-neuf points sur quarante à l’examen ! »

Il va bien falloir étudier de plus près la télépathie qui semble être un mécanisme d’apprentissage. En psychophanie, le facilitant encode inconsciemment le message que lui transmet le facilité.
La difficulté pour taper un mot sur demande alors que spontanément les mots sortent facilement semble être de même nature que l’incapacité à réaliser un mouvement volontaire alors que les mouvements automatiques et réflexes sont réalisés avec aisance. Tout ce qui est intentionnel, volontaire et conscient semble très difficile. La dissociation automatico-volontaire semble exister tant au niveau du mouvement et du comportement en général que de l’expression verbale ou écrite.
Sous prétexte que les patients n’arrivent pas à répondre à nommer des images, faut-il les empêcher d’utiliser les autres fonctions de communication ? Doit-on restreindre leurs possibilités d’expression à la fonction de demande en leur accrochant à la taille quelques images, toujours les mêmes, qu’ils n’utilisent que si on les y incite ? A-t-on le droit de leur refuser de dire ce à quoi ils aspirent, d’indiquer leurs préférences ? d’exprimer leurs émotions et sentiments, d’expliquer leurs troubles ou d’écrire des poèmes ?
La validation « scientifique » de ces méthodes ne pourra résulter que d’examens approfondis sous imagerie médicale. J’ai rencontré plusieurs neurologues intéressés par des enregistrements de cette sorte, mais aucun n’a voulu se lancer dans un domaine qui sort du champ actuel de la Science.
« On croit que les français
aiment la nouveauté,
mais c’est en fait de cuisine et de modes ; car, pour les
vérités nouvelles,
elles sont toutes proscrites par nous:
ce n’est que quand
elles sont vieilles qu’elles sont bien reçues… »
Voltaire
D’autres moyens permettent de valider la PPH et d’en prouver leur authenticité : l’attention, le regard, le changement de comportement de la personne en situation de handicap et le nouveau regard de ses proches. La personne valide, elle, explique le soulagement ressenti.
Vous pouvez vous reporter à la page des nombreux témoignages qui disent combien la vie des bénéficiaires de la psychophanie et celle de leur entourage a changé depuis l’utilisation de ce nouveau mode de communication.
Exemples de validation spontanée
En dehors des changements de comportement de certaines personnes pratiquant la psychophanie et qui valident l’utilisation de cet outil, le facilité transmet parfois spontanément une information précise le concernant que le facilitant n’avait aucune chance de connaître.

Maman boit le café dans un vase de
café.
C’est vrai, dit la mère, je prends mon café dans un mazagran.
J’avais conseillé à une maman de lire des
histoires tous les soirs à son enfant.
La fois suivante, elle m’explique que les
séances de lecture ont été une catastrophe. Son fils courait partout dans la pièce et
grimpait sur le canapé. Il n’avait rien écouté. D’ailleurs elle ne se rappelait
même plus ce qu’elle lui avait lu.
L’enfant me prend la main.
–
Je lis nigaud.
– Maintenant je m’en souviens, dit la mère, je lui ai lu
« Les deux nigauds » de la Comtesse de Ségur !
Un enfant en état de coma végétatif
(pauci-relationnel) écrit, en l’absence de sa sœur:
Ma sœur couleur
carotte (sa sœur s’était fait teindre en roux.)
Avant mon arrivée,
trouvant que son fils avait la bouche sèche, sa maman lui dit: Si tu as soif, tu n’auras
qu’à dire à Madame Vexiau que tu veux boire.
La première chose qu’il a
frappée, c’est : je veux bien boire si maman veut.
Sa maman lui
a alors vaporisé de l’eau dans la bouche.
Je irrégulièrement urine dernière le canapé, frappe un autiste de vingt-cinq ans. Gênée, la mère me confirme que c’est exact.
Je veux garder le très beau
chat !
Je me tourne vers la maman qui explique qu’ils ont trouvé un
chat la veille dans leur jardin et que son fils avait été tout excité.
Un adolescent à qui je demande la marque de la
voiture de ses parents me répond :
Peugeot (faux)
Catastrophe j’ai
versé dans le fossé avec la Peugeot
Il faisait ainsi allusion à un accident de
voiture qui avait eu lieu plusieurs années auparavant. Il était avec son père dans une
Peugeot 205 lorsqu’ils avaient raté un virage. Le garçon n’avait pas paru du
tout impressionné par l’accident.
Dis à maman de choisir un autre médecin pour guérir de vaporiser des postillons en toussant. La mère m’explique qu’elle fait des crises d’allergie qu cours desquelles elle éternue sans pouvoir s’arrêter.
Un adolescent écrit une succession de lettres que je ne comprends pas. Sa maman est danoise et me traduit : il a frappé nous jouons musique en danois avec les premières lettres du prénom de la jeune fille danoise qui jouait de la guitare avec lui deux années auparavant.
Pourquoi camoufle-t-on la mort de maman? frappe en arrivant chez moi une jeune femme en état de coma végétatif. Son père qui l’accompagnait seul ne m’avait pas encore parlé de sa femme. Il m’explique qu’il a voulu protéger sa fille en lui cachant le décès de sa mère.
Une validation qui montre bien comment le facilité
utilise les outils du facilitant pour exprimer sa propre pensée :
Une enfant
hyperactive entre en trombe dans mon bureau et se jette sur mes feutres. Sachant qu’elle
ne sait que gribouiller et en mettre partout, je m’assois à côté d’elle et lui
dis :
– D’accord, si tu écris avec moi.
Je pose ma main sur la sienne et
lui présente une feuille de papier sur laquelle elle écrit en gros à toute allure :
écorchure au pied alors qu’elle n’avait jamais appris à tracer un rond ni un bâton,
encore moins des lettres ! Sous les yeux ébahis des deux stagiaires, je la déchausse :
son pied saignait sur le dessus.
Un enfant trisomique que son père venait d’aller chercher à l’école parce qu’il était fiévreux a frappé: J’ai pourri dans moi, l’aération de moi se fait mal. Le soir même, le médecin diagnostiquait une gastroentérite.
Une adolescente refusait depuis quelque temps d’aller voir son orthophoniste. J’en ai assez de parler de farine avec elle, a-t-elle frappé avec moi. La mère m’a alors expliqué que son orthophoniste la faisait travailler à partir de recettes de cuisine.
Une petite fille juive frappe: avant j’habitais
Becca. L’information a été validée. Je ne savais pas que Becca était un
quartier de Jérusalem.
– Boire de l’eau
rend malade frappe un jeune enfant polyhandicapé.
– Tu as eu mal au ventre?
demandai-je.
– Boire, c’est mourir d’étouffement.
Quelques jours
auparavant, Il avait fait une fausse route en buvant et le SAMU l’avait transporté aux
urgences.
A ceux qui me disent que je devais être avertie de
tous ces faits, que les parents avaient dû me téléphoner, etc. je raconte l’histoire
suivante:
Une adolescente frappe: le poil de papa est parti.
La mère sourit
et m’explique qu’elle a coupé un poil d’oreille à son mari la veille,
opération que sa fille n’aime pas du tout.
Je vous assure qu’elle ne m’avait
pas téléphoné pour me donner cette information!